Le groupe nantais a porté à maturité le film ASCA, un support photovoltaïque souple et organique à base de polymères, contrairement aux panneaux photovoltaïques traditionnels rigides. C’est avec cette technologie innovante de films solaires qu’Armor entend s’imposer comme un acteur majeur du photovoltaïque.
Le film Asca est en fait une déclinaison d’un savoir-faire industriel qu’elle maîtrise bien. Armor produit chaque année 1,4 milliard de mètres carrés de ces rouleaux de films encrés qui sont exportés dans le monde entier.
Changer d’échelle, pour promouvoir cette innovation
Pour Hubert de Boisredon, Président du groupe ARMOR , il est temps de changer d’échelle. Il estime à 30 millions de mètres carrés par an le volume nécessaire pour optimiser les coûts et devenir compétitif par rapport aux panneaux chinois, soit un investissement industriel nécessaire de 100 millions d’euros.
Il permettra à la France de devenir un leader mondial dans cette technologie de films organiques.
Une telle production, en tablant sur un rendement énergétique de 8 % (contre 4 % à ce jour), permettrait de générer une capacité annuelle de 2,4 gigawatts, l’équivalent de la centrale EDF de Cordemais, toute proche.
L’intérêt du film solaire ?
« Il permet de couvrir toutes les surfaces exposées à tous types de lumière, le but étant de donner à tous l’accès à l’énergie », mentionne Hubert de Boisredon, qui l’imagine sur les stores, les revêtements muraux, les vêtements…
Armor entend mobiliser 5 à 10 millions d’euros dans un démonstrateur de grande taille. Il pourrait s’agir d’équiper un bâtiment emblématique (salle de spectacle, stade, lycée…) à Nantes, ou à l’étranger, afin de rendre la technologie plus visible. Il veut aussi réaliser un démonstrateur mobile.
Le groupe ARMOR voit dans le film ASCA un potentiel pour les pays en voie de développement et il vient de signer, en ce sens, un partenariat avec l‘ONG Electriciens sans frontières.
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