Après avoir développé un réseau de chaleur urbain reposant en partie sur la construction d’une chaufferie bois, la ville complète son projet avec l’installation d’une centrale solaire thermique.
Un réseau de chaleur urbain de 10km
La municipalité s’est engagée en faveur de la croissance verte en 2011, avec la mise en fonctionnement d’un réseau de chaleur urbain s’inscrivant dans le cadre du Pôle d’Excellence Rurale 1. Une chaufferie bois de 3 MW en biomasse, accompagnée par des installations de gaz, permet d’alimenter en chauffage et eau chaude des bâtiments communaux, intercommunaux, scolaires, d’habitat social, sportifs et de santé, ainsi que l’abattoir Castel Viandes, à travers un réseau d’environ 10km. Ces travaux ont été réalisés par ENGIE Cofely, l’entreprise concessionnaire jusqu’en 2031, qui a pris en charge l’investissement (avec l’ADEME), les frais d’exploitation et les frais d’entretien. Ainsi, ce projet a permis de développer la filière bois qui est créatrice d’emplois, de diminuer la facture énergétique et d’éviter l’émission de 3 500 tonnes de CO2 et de 1 500 tonnes Équivalent Pétrole par an.
L’ajout d’une centrale solaire thermique
En 2018, après plusieurs années d’études, le projet de centrale solaire thermique s’est concrétisé avec son raccordement au nouveau réseau de chaleur. Au total, ce sont 800 panneaux (2 MW) qui ont été installés sur une surface de 2200m², ajoutant ainsi 900 MWh supplémentaires de production de chaleur annuelle. Le coût total d’environ 1,5M€ HT a été financé par l’ADEME à hauteur de 70% tandis que le reste a été supporté par la ville. ENGIE, qui assure l’exploitation de la centrale, a pris en charge l’installation d’un système de cogénération dont le coût est d’environ 2M€. Cette dernière, située sur le site de la chaufferie bois, permet de produire de l’électricité revendue à EDF pendant 12 ans. A la fin de cette période, lorsque la centrale sera amortie, la facture baissera une seconde fois. En effet, une première baisse du prix de vente de 5% est fixée, alors que l’émission de 2 200 tonnes de CO2 sera évitée. Par conséquent, la centrale répond à un enjeu environnemental mais aussi social, car l’énergie solaire n’entraîne pas une volatilité des prix.
La Ville présentera son expérience au Congrès européen d’Euroheat & Power qui se tiendra du 6 au 8 mai à Nantes.
Un territoire dynamique
Au-delà de la biomasse et du solaire thermique, la ville de Châteaubriant s’appuie également sur d’autres énergies. En effet, le territoire a accueilli les premières grandes éoliennes de Loire-Atlantique en 2006, à Erbray et Soudan. En 2012, c’est la plus importante centrale de méthanisation du département (29,6 GWh) qui a été mise en fonctionnement à Issé. Ces efforts ont été récompensés par l’obtention de prix, comme la « Marianne d’or » et le label « Écoréseau de chaleur » pour la chaufferie bois et le réseau de chaleur ou le « Prix des énergies citoyennes » pour la centrale solaire. Plus globalement, l’obtention du label « Territoire à Énergie Positive pour la Croissance Verte » met en avant l’ensemble des actions mises en place en faveur de la transition énergétique.
Le territoire poursuit sur la même voie en menant des actions concrètes à travers le Plan Climat Air Énergie Territorial ou en sensibilisant les plus jeunes grâce à un programme labellisé par l’Éducation Nationale dans le cadre du Parcours Citoyen et de l’Éducation au Développement Durable.