L’Institut national de l’économie circulaire a lancé en 2017 un Groupe de travail sur les systèmes agricoles et agroalimentaires, dont l’objectif était de réunir dans une démarche transversale des experts pour faire avancer ensemble l’économie circulaire.
Un livre blanc, présenté lors du deuxième colloque Agriculture Circulaire en novembre 2018, permet des capitaliser sur les travaux de groupe de travail.
Messages clés du Livre Blanc Systèmes agricoles et agroalimentaires circulaires
- Les systèmes agricoles et agroalimentaires sont essentiels pour contribuer à la transition de l’ensemble de la société vers une économie circulaire, en fournissant à d’autres secteurs des matières premières renouvelables et en apportant des services écosystémiques (régulation de l’eau et de la pollution, services socio-culturels, soutien aux équilibres de long terme dont climat).
[Economie circulaire appliquée aux systèmes agricoles et agroalimentaires]
- Face aux enjeux environnementaux, de consommation des ressources, sociaux et sanitaires, l’économie circulaire permet de repenser les systèmes agricoles et agroalimentaires.
- Appliquée aux systèmes agricoles et agroalimentaires, l’économie circulaire vise une production alimentaire et non alimentaire de qualité et en quantité suffisante, préservant et régénérant les écosystèmes naturels à travers une gestion optimisée des ressources.
- Elle s’appuie sur des modes de productions ou de consommations innovant ou réinventant des pratiques anciennes, tels que l’approvisionnement durable, l’éco-conception, l’écologie industrielle et territoriale, la consommation responsable et la revalorisation matière, considérant les déchets comme des ressources.
- Lorsque l’on traite la matière organique, l’approche par la hiérarchie de traitement (prévention > réemploi > recyclage > autre valorisation > élimination) doit être complétée par la notion d’articulation des usages et de valorisation en cascade.
[Développer l’économie circulaire dans les systèmes agricoles et alimentaires]
- De nombreuses actions d’économie circulaire sont mise en place par les acteurs publics et privés, qui doivent être évaluées, renforcées et généralisées.
- Une vision stratégique nationale d’économie circulaire liant différents secteurs dont les systèmes agricoles et agroalimentaires est nécessaire pour un pilotage efficace de la transition, avec une vision prospective des gisements et de la demande de ressources.
- Une règlementation adaptée doit relever le défi de permettre au maximum la revalorisation des ressources tout en maitrisant les risques pour l’environnement et la santé ; une cohérence entre le niveau national et européen est à rechercher.
- Un effort soutenu en recherche et en innovation (publique et privée) est indispensable pour développer des modèles plus efficients dans la gestion des ressources tout en maitrisant les risques associés, accompagné de mécanismes de financement pour ancrer ces pratiques dans les filières.
- Pour faire face à une pression grandissante, les cycles de la matière organique doivent être optimisés, du produit au déchet-ressource, en veillant à la bonne répartition de la valeur qu’ils produisent.
- Une attention particulière doit être portée sur l’eau et les sols (préservation en quantité et qualité) pour leur rôle clé pour les activités humaines et pour l’environnement.
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