À Derval (Loire-Atlantique), entre Nantes et Rennes, une unité de méthanisation permettra, dès février 2019, de chauffer la piscine et le lycée agricole.
Avec un tout petit peu de retard sur le calendrier annoncé en octobre 2017, lors de la pose de la première pierre, l’unité de méthanisation de la SAS Agri’Méthane a été inaugurée le 14 décembre 2018, à Derval (Loire-Atlantique), dans la ferme expérimentale de la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique.
Transformer les biodéchets en électricité et chaleur
Cet équipement a vocation à transformer des biodéchets en électricité et en chaleur, via le processus de méthanisation. L’électricité produite sera entièrement réinjectée dans le réseau EDF.
La chaleur (sous forme d’eau chaude), elle, sera en partie utilisée pour chauffer les équipements de la ferme expérimentale et, pour l’autre partie expédiée, via un réseau créé ces deux dernières années, vers l’espace aquatique et le lycée agricole de Derval.
Il aura fallu sept ans – six ans d’études et un an de travaux – pour que ce projet innovant se concrétise enfin. « La première étude a été lancée en 2011 », a rappelé Jacques Lemaître, président de la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique.
Cinq exploitants agricoles associés
Ces exploitants pourront ainsi recycler et valoriser leurs effluents agricoles (lisier et fumier), tandis que Suez fournira l’unité de méthanisation en biodéchets collectés auprès d’autres collecteurs, de PME agro-alimentaires et de distributeurs (boues biologiques, graisses de station, déchets de céréales, marc de pommes…).
Thierry Restif, référent technique de la Chambre d’agriculture sur ce projet, explique :
« Actuellement, on chauffe ce lisier pour atteindre une température de 38-39°C, favorable au développement des bactéries. A partir de janvier, celles-ci seront prêtes et on pourra incorporer de la matière organique solide »
Les résidus épandus sur des terres agricoles
Quant aux résidus de ce processus de méthanisation, que l’on nomme « digestat » (liquide et solide), ils seront stockés dans des structures couvertes avant d’être épandus sur des terres agricoles des environs. Onze communes, dans un rayon de 25 km autour de la ferme expérimentale, sont concernées. Ces digestats sont jugés « à haute qualité agronomique » par les porteurs du projet.