La centrale \u00e0 charbon EDF de Cordemais a \u00e9t\u00e9 mise en service en 1970. Avec une puissance de 1200 MW, elle repr\u00e9sente 21,8% de la puissance totale du parc thermique d\u2019EDF. Elle joue un r\u00f4le important dans l\u2019approvisionnement \u00e9nerg\u00e9tique de la zone nord-ouest, en r\u00e9pondant notamment aux besoins de la Bretagne qui ne produit que 15% de sa consommation d’\u00e9lectricit\u00e9. En ce qui concerne les Pays de la Loire, 25% de la consommation de la r\u00e9gion provient de Cordemais et plus de 1500 emplois sont li\u00e9s \u00e0 l\u2019activit\u00e9 de la centrale. Cependant, l’avenir de cette derni\u00e8re est en sursis, suite \u00e0 l\u2019annonce du gouvernement de vouloir fermer les centrales \u00e0 charbon d\u2019ici 2022.<\/p>\n
Le projet Ecocombust vise \u00e0 reconvertir la centrale de Cordemais (et du Havre) en unit\u00e9 de production d’\u00e9lectricit\u00e9 bas\u00e9e sur la combustion de r\u00e9sidus ligneux densifi\u00e9s. Ce nouveau combustible, produit sur place, serait constitu\u00e9 de biomasse v\u00e9g\u00e9tale qui proviendrait d’un p\u00e9rim\u00e8tre de 160km autour de la centrale. Un processus de densification, utilisant de la vapeur ayant d\u00e9j\u00e0 produit de l’\u00e9lectricit\u00e9, permettrait d’obtenir des granul\u00e9s ayant des\u00a0qualit\u00e9s de combustion proches de celle du charbon. EDF r\u00e9fl\u00e9chit \u00e9galement \u00e0 incorporer des\u00a0d\u00e9chets bois de classe B (mobilier) pr\u00e9alablement trait\u00e9s, pour s\u00e9parer les solvants.\u00a0Toutefois, cette biomasse ne serait qu’un compl\u00e9ment au charbon. En effet, il est question de co-combustion, l’objectif \u00e9tant d’utiliser 80% de biomasse.<\/p>\n
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F\u00e9vrier 2016 :<\/u> Des\u00a0premiers essais de co-combustion de charbon et de biomasse<\/strong>\u00a0ont \u00e9t\u00e9 r\u00e9alis\u00e9s, sans modification notable des installations existantes. Ainsi, 500 tonnes de biomasse ont \u00e9t\u00e9 inject\u00e9es progressivement sur 2 jours, jusqu\u2019\u00e0 atteindre 20% du combustible total utilis\u00e9.<\/p>\n D\u00e9but 2017 :<\/u> Un an plus tard, des\u00a0premiers essais de transformation de d\u00e9chets verts en combustible<\/strong>\u00a0ont \u00e9t\u00e9 r\u00e9alis\u00e9s. En effet, un pilote de densification des d\u00e9chets a \u00e9t\u00e9 install\u00e9 pour obtenir des granul\u00e9s \u00e0 partir de biomasse locale. Ces essais font suite \u00e0 des tests du laboratoire de recherche de l\u2019Universit\u00e9 de Nancy indiquant que ce processus permettrait d\u2019obtenir un combustible ayant des valeurs \u00e9nerg\u00e9tiques proches de 70% \u00e0 80% de celles du charbon.<\/p>\n Mi 2017-mi 2018 :<\/u> Suite aux essais concluants,\u00a0un prototype de densification \u00e0 grande \u00e9chelle a \u00e9t\u00e9 construit<\/strong>. Celui-ci permet de produite une tonne de combustible densifi\u00e9 par heure. De plus, des\u00a0essais de co-combustion avec une part de biomasse de 50% et 80%<\/strong>\u00a0ont \u00e9t\u00e9 r\u00e9alis\u00e9s.<\/p>\n D\u00e9but 2019 :<\/u>\u00a0\u00a0EDF et le Minist\u00e8re de la Transition \u00c9cologique\u00a0et Solidaire ont \u00e9tabli un<\/strong>\u00a0programme de travail<\/strong>\u00a0visant \u00e0 qualifier les essais techniques, les \u00e9tudes d\u2019impact sur l\u2019environnement et le mod\u00e8le \u00e9conomique du projet. A la suite de celui-ci, en automne, une d\u00e9cision sera prise sur l\u2019avenir du projet Ecocombust.<\/p>\n Le futur de la centrale sera donc act\u00e9 cette ann\u00e9e, puisqu\u2019il est inh\u00e9rent \u00e0 celui du projet ECOCOMBUST, qui doit encore d\u00e9montrer ses performances en terme de dur\u00e9e de fonctionnement, d\u2019approvisionnement ou de rendement.<\/p>\n