Eau

Le réseau hydrographique des Pays de la Loire est en quasi-totalité situé dans le Bassin Loire-Bretagne.

Il se structure autour de 3 bassins versants :

  • le sous bassin de la Loire aval
  • le sous bassin des fleuves côtiers vendéens
  • le bassin de la Vilaine dont les affluents concernent la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et la Mayenne.

Le territoire de l’estuaire présente la particularité d’être sous l’influence des marées (remontées salines) jusqu’en amont de l’agglo nantaise.

En 2018, les prélèvements d’eau s’opèrent à 46% dans les nappes et 54% dans les eaux superficielles, avec de grandes disparités territoriales.

À l’échelle régionale, les usages principaux sont la consommation en eau potable (56% des prélèvements), l’irrigation (39%) et l’industrie (5%), là aussi avec de fortes disparités régionales (données DREAL 2016).

L’état écologique des masses d’eau se classe de moyen à faible en Pays de la Loire ; seules 11% de ces masses étaient classées en « bon état » en 2013.

 

Pour en savoir plus

Les nouveaux enjeux pour l’eau

Le changement climatique induit 3 aléas qui vont avoir 3 impacts principaux sur la ressource en eau en Pays de la Loire.

2019 a montré une aggravation des impacts avec la sécheresse se combinant avec une période caniculaire, notamment avec la publication pour la première fois d’un arrêté limitant les consommations d’eaux des plus gros consommateurs (supérieur à 100 000 m3).

Les conséquences pour l’activité économique
  • Risque de rationnement ou pénurie d’eau à certaines périodes (à l’horizon 2050, -30 à -60% de la disponibilité de la ressource en eau).
  • Modification des paramètres de fonctionnement d’unités de refroidissement (accroissement de la température de la Loire de 0,5 à 1,4° à l’horizon 2030 et +2°C à 2070).
  • Modification de la nature de l’eau disponible (remontée du front de la salinité dans l’estuaire).
  • Risque d’inondations locales du fait de la modification des régimes de précipitation.
  • Besoin de réduire les émissions de polluants pour rester dans les seuils de concentration acceptable (enjeu de maintien de l’oxygénation des eaux).
  • Conflits d’usages entre besoins d’irrigation accrus et besoins des entreprises :
    • Risques de conflits d’usages sur le réseau d’adduction d’eau potable lors de la période estivale et d’étiage,
    • Risques de coupure d’approvisionnement d’eau pour les entreprises et menace pour le développement voire la pérennité des activités économiques,
    • Risques pour la biodiversité, autre facteur important pour la vie.
Les propositions des CCI Pays de la Loire

Cette proposition s’inscrit dans une vision prospective qui anticipe les conséquences possibles du réchauffement climatique.

Elle vise à sensibiliser et préparer le plus grand nombre d’entreprises à la gestion de leurs enjeux spécifiques en matière de gestion de l’eau, tant du point de vue quantitatif que qualitatif.

Elle prend en compte la forte hétérogénéité des territoires au sein du territoire régional du point de vue de la disponibilité et de la nature des eaux.

Les CCI proposent de se positionner en facilitateur/incitateur de la prise en compte des enjeux « eau » dans les entreprises à l’échelle des bassins versants avec une priorité sur le volet quantitatif de cet accès à l’eau. Pour cela, sur chaque territoire pertinent, les CCI proposent :

  • de recueillir et d’agréger les données existantes sur les consommations d’eau annuelle des entreprises en intégrant les variations liées à la saisonnalité des activités;
  • de répertorier, par type d’entreprises, la nature des usages de l’eau et le degré de sensibilité des activités à la disponibilité de la ressource en eau ;
  • de répertorier la nature des rejets émis par les entreprises (en vue de leur réutilisation possible) ;
  • de déployer des programmes d’information sur les solutions disponibles pour réaliser des économies d’eau par type d’activités ;
  • d’inclure un volet formation sur ces enjeux dans les dispositifs d’accompagnements existants ;
  • d’inventorier les équipements de réserve d’eau existants dans les entreprises et dans les zones d’activités économiques, de promouvoir auprès des entreprises les solutions permettant de maximiser la récupération des eaux pluviales ou des eaux réutilisables ;
  • d’informer les entreprises sur les dispositifs de financement de projets d’investissements en faveur d’une meilleure gestion de l’eau ;
  • de produire des éléments synthétiques de visualisation des enjeux par territoire pertinent pour les acteurs publics ;
  • de déployer des modules de formation voire d’accompagnement adaptés aux entreprises (et notamment TPE-PME) sur l’optimisation de leur gestion de l’eau ;
  • d’apporter un avis lors des consultations des documents d’urbanisme sur les volets quantité et qualité d’eau pour les usages entreprises ;
  • de participer aux évènements régionaux, locaux et apporter une réponse aux sollicitations locales (CLE) lorsque cela est nécessaire au vu des enjeux des entreprises.