Eco-mobilité des biens et des personnes

Les transports représentent 1/3 de la consommation énergétique régionale

L’ éco-mobilité répond à de forts enjeux : les transports en Pays de la Loire représentent environ 32 % de la consommation énergétique régionale. La part du transport des personnes représente les ¾ de cette consommation et celui des marchandises, le solde.

Il s’agit donc d’un levier très important de transition énergétique et d’innovation industrielle qui peut être actionné, aussi bien, au niveau du transport de personnes que du fret. La conversion du parc de véhicules motorisés à l’utilisation des énergies moins émettrices de CO2 et plus favorables à la qualité de l’air, ainsi que la mutualisation des solutions de transport (covoiturage, intermodalité) constituent  des objectifs essentiels.

La généralisation des véhicules électriques pour des usages urbains ou au gaz (GNV, bioGNV) pour le transport routier, les véhicules lourds, est également un atout précieux dans l’accroissement des capacités globales de stockage d’énergie, dès lors qu’ils sont connectés en réseau à des bornes bidirectionnelles. Ce développement va de pair avec l’installation de bornes de recharge de véhicules électriques (publiques ou privées), de stations de distribution de gaz pouvant faire l’objet de partenariats pour l’aménagement du territoire.

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Les véhicules propres, une priorité nationale

Les défis environnementaux, les prix des carburants fossiles, la perception positive de plus en plus forte par le grand public des véhicules électriques et de leurs atouts… autant de raisons qui placent les véhicules propres comme un enjeu de société. C’est même devenu une priorité nationale à travers des plans de soutien et des groupes de réflexion. Les objectifs : répondre aux normes environnementales fixées par l’Europe dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique (diminution des émissions de CO2) ; relancer une industrie automobile en crise sur le plan européen en utilisant le levier de la voiture électrique ; ouvrir des perspectives à grande échelle pour ce type de véhicule en s’appuyant sur la maturité technologique des batteries lithium-ion ; anticiper l’aménagement du territoire urbain en initiant d’ores et déjà des réflexions avec les constructeurs automobiles.

La problématique de la recharge
De plus, en 2020, l’engouement pour le véhicule électrique va entraîner une consommation de 4 à 5 TWh d’énergie électrique – pour 2 millions de véhicules électriques –, soit presque la totalité de la production d’un réacteur nucléaire. Il est donc essentiel d’anticiper la problématique de la recharge, bien en amont du développement des véhicules électriques et hybrides rechargeables. L’une des conditions essentielles au succès du véhicule électrique réside dans le système développé pour l’infrastructure de recharge des batteries.
Des exemples en Pays de la Loire…

Grolleau, spécialiste des armoires électriques, s’est diversifié sur le marché des bornes de charge grâce à son partenariat technologique avec Schneider Electric et Gruau, investit plusieurs millions d’euros dans l’assemblage de véhicules utilitaires électriques pour le compte de tiers (Bluetram avec Bolloré) ou sous sa marque propre. D’autres constructeurs locaux s’intéressent à ce marché et des équipementiers innovent dans la conception de véhicules moins gourmands tels que Mann et Hummel (système de recirculation) en Mayenne et Valeo (stop & start) en Sarthe.

Concernant les flottes au gaz, c’est le site de Scania à Angers qui développe toute une offre de véhicules adaptés aux nouvelles normes Euro 6 (véhicules lourds, bennes ordures ménagères…) permettant une diminution significative des émissions.

De nouvelles offres de services se développent, mutualisant les flux et reportant le trafic routier vers le fret fluvial ou ferroviaire : plateforme Combi West de Château Gontier, zone du Grand Port Maritime, plateforme de Geodis dans le Maine-et-Loire.

Les collectivités locales telles que Nantes Métropole ont mené des projets sur la livraison du dernier kilomètre avec des opérateurs comme La Poste.

Derrière son slogan “moteur d’idées pour véhicules spécifiques et mobilité durable” le pôle de compétitivité ID4CAR développe les performances des filières véhicules et favorise la mobilité par l’innovation. Cette structure fédère et accompagne les entreprises de la filière “véhicules du futur” sur quatre domaines d’activités stratégiques : les matériaux véhicules, l’intelligence des systèmes embarqués, les TIC au service de la mobilité et les Véhicules, usages et industrialisation.

Dans le cadre du pôle de compétitivité, le projet de réseau électrique intelligent SMILE (Smart Ideas to Link Energies) vise le déploiement massif de bornes de recharge à charge rapide afin de développer la mobilité électrique. ID4CAR accompagne aussi la progression des véhicules à mobilité hydrogène tels que :  Navibus Hydrogène Erdre, la navette fluviale à pile à combustible hydrogène, la station MuLTHy (mutualisation de la distribution hydrogène sur flottes captives de véhicules terrestres à prolongateur d’autonomie hydrogène), SEP-PAC, Système Energie Propulsif à base de Pile à Combustible à hydrogène pour applications maritimes et fluviales… Une vingtaine d’autres projets sur la mobilité hydrogène sont déjà dans les tuyaux !

En septembre 2016, l’École Centrale de Nantes et le Groupe Renault ont lancé la première chaire de recherche et d’enseignement sur le moteur du futur. Celle-ci a pour objet la performance de la propulsion électrique des véhicules automobiles et met en œuvre les technologies les plus avancées en contrôle des systèmes de propulsion. L’objectif : explorer de nouvelles pistes d’optimisation sur la performance, la robustesse, la sécurité et les coûts des motorisations électriques et hybrides.

Dotée d’un budget de 4,6 millions d’euros sur cinq ans, cette chaire de recherche est dirigée par le professeur Malek Ghanes et associera une trentaine de chercheurs internationaux aux équipes du constructeur automobile.

La route 2.0, connectée et intelligente, n’est plus de la science-fiction. Elle s’appelle Wattway et a été mise au point par la société Colas. Cette route du futur est constituée d’un revêtement photovoltaïque capable de produire de l’électricité et sera testée prochainement en Vendée. Son principe est simple : le revêtement routier est composé de dalles comprenant des cellules photovoltaïques classiques protégées par un substrat de résine. Ainsi, le revêtement peut aisément supporter le poids d’un trafic routier intense. Raccordées à un bâtiment ou un réseau de distribution d’électricité, ces dalles pourront alimentées les abris de bus, les feux tricolores voire recharger les véhicules électriques qui roulent dessus !

Ils font vivre la TRIA en pays de la Loire

Ces projets qui façonnent la TRIA en pays de la Loire